Le safran en France
Pendant plus de cinq cent ans, la France a été l’un des producteurs de safran les plus important du monde. Le bourg de Boynes en Gâtinais était la capitale mondiale du safran du XVIème sièvle au XIXème siècle. Pendant près de 300 ans, Boynes a régi les prix du safran notamment avec le marché de Pithiviers. En 1789, la France produisait près de 30 tonnes de safran et encore 10 tonnes en 1869.
Ce sont sans doute les croisés qui, traversant Chypre, la Crête, Rhodes et la Sicile, ont rapporté des bulbes pour les implanter en France.
En 1698, Louis XIV en autorisa officiellement la récolte par un édit. Devant l’engouement des étrangers pour cette épice venue de France, les ordonnances royales se multiplièrent pour assurer la protection de ce commerce florissant.
Le déclin du safran s’amorce à la fin du XIX siècle avec les hivers rigoureux de 1880 et 1881 qui font disparaître une grande quantité de bulbes, car le safran ne résiste pas à des températures de moins 18. Puis l’exode rural, le développement des colorants de synthèse et la demande qui diminue donnent le coup de grâce à la culture du safran en France. Le dernier champ disparaît en 1930.
Depuis quelques années, le safran réapparaît dans quelques régions de France. De petites exploitations à taille humaine voient le jour un peu partout en France et tente nt de redonner ses lettres de noblesse françaises à cette épice !